#Tiers Lieux #Communautés #Coliving #Economie du Partage
Isolement, confinement, arrêt généralisé. Chacun d’entre nous, chaque organisation réagit avec intensité à la psychose virale.
Plus que jamais, l’interdépendance entre les hommes à l’échelle mondiale s’exprime sous l’éclairage macabre du coronavirus.
Interdépendance, uniquement pour le pire? Ou opportunité pour repenser de nouveaux communs?
1. Coronavirus et solitude, épidémies paradoxales?
L'épidémie se disperse. Le contact humain est la source de contamination. On parle d'isolement forcé, seule mesure a priori efficace.
Étonnant paradoxe face au phénomène endémique (mais plus discret) de la solitude urbaine. Une personne sur dix est déjà en situation d’isolement en France, et une sur quatre aux Etats-Unis.
L'Association américaine de psychologie, à Washington a présenté les résultats de deux méta-analyses portant sur la santé des personnes souffrant de solitude. Les auteurs de cette étude estiment que son impact en terme de santé publique est au même niveau que l’obésité. ( 5,3 mort par minute et 2,8 millions de décès dus à l'obésité chaque année).
Deux pandémies avec un “ADN” commun. Si l'isolement physique est l’un des seuls remèdes acceptable contre l’épidémie, dans les deux cas, la communauté au sens “social, psychologique, économique, et politique” est ce qui peut nous permettre de sortir au plus vite de ces deux maux.
2. Et si les communautés apportaient le remède à la crise?
Qu’il s’agisse de communautés évoluées, comme celle que j’ai pu observer dans certains tiers-lieux, ou espaces de co-living, ou co-working volontaristes, la notion du “care”, (c’est à dire le souci d’autrui) y est particulièrement développée.
Pour vivre en communauté (et ce au delà du lien familial) , les individus doivent rapidement adopter un comportement collaboratif, responsable et respectueux, au risque sinon de s’exclure définitivement du groupe.
Les habitués du “vivre en partage” sont donc particulièrement préparés à prendre soin des autres et à participer l'effort collectif, et donc à lutter contre le coronavirus.
Ils savent faire usage du “care”. Ils évitent aussi (et par habitude) plus facilement les comportements à risque en adoptant un savoir-vivre communautaire et responsable. De la même façon que je suis habitué à respecter le groupe, je ne commanderais pas quarante plaquettes de Doliprane, je ne choisirais pas de me mettre au chômage total lorsque je télétravaille ... Vivre en communauté, c'est vivre en solidarité.
Outre l'immédiateté des mesures d’urgence sanitaire, il faut aussi imaginer le deuxième temps. C’est à dire l’après crise et ce qu’elle laissera derrière elle: individus fragilisés, choc collectif, économie affaiblie, structures d’assistance exténuées…
Là encore, l’esprit de communauté sera l’atout essentiel d’une reconstruction souhaitable.
3. Conclusion
A l’heure actuelle, le modèle individualiste se confronte et s’oppose à celui des Co(s).
Leur champs des possibles peut s’exprimer sous toutes ses formes : Coexister avec sa famille pendant l’isolement, Collaborer autrement avec ses salariés, ses finançeurs et les pouvoirs publics, Coparticiper solidairement à l’effort de guerre, & Cocréer cet “après” désirable.
J’ose souhaiter une sortie de crise rapide et qu'elle nous enseigne de nouveaux dessins collectifs, basés sur l’essentiel: plus de liens et moins de solitude humaine.
Fabrice Simondi est cofondateur chez VITANOVAE
#Co-Living #Tiers Lieux #Entreprise-a-Mission